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Le 15 mars dernier, l'ADEME a révélé les dernières avancées de l'affichage environnemental français, un dispositif destiné à propulser la transparence dans le secteur de la mode au premier plan dans tout le pays.
La France ouvre la voie à cet effort, avec le dévoilement d'une nouvelle méthodologie qui témoigne de son engagement à affiner le dispositif de l'écoscore. Penchons-nous sur ce que c'est, quelles sont les mises à jour à connaître et quelles prochaines étapes nous attendent.
Qu'est-ce que l'affichage environnemental ?
Comme expliqué dans l'un de nos articles, l'affichage environnemental est un dispositif volontaire (et bientôt obligatoire) qui comprend une représentation visuelle apparaissant sur l'emballage ou tout autre support utilisé pour la communication avec le client final.
Cette représentation visuelle montre l'impact environnemental d'un produit et peut prendre la forme d'un score. Pour que ce visuel indique avec précision l'impact environnemental d'un produit, plusieurs critères et indicateurs doivent être pris en compte, des émissions de gaz à effet de serre à la consommation d'eau et d'autres ressources naturelles, en passant par les atteintes à la biodiversité.
Cet ensemble d'éléments pris en compte dans l'analyse est précieux pour les entreprises, qui prennent conscience de leur impact et peuvent ainsi l'améliorer. Il est également nécessaire pour les consommateurs, qui ont besoin d'un repère simple et accessible pour choisir plus facilement des biens qui répondent à leurs attentes en matière d'environnement.
Quelle est la méthodologie utilisée pour calculer ce score ?
Selon les annonces faites par l'ADEME, cette méthodologie s'appuie sur les fondements de l'analyse du cycle de vie (ACV) et intègre le PEF européen composé de 16 critères.
En outre, des facteurs supplémentaires sont intégrés pour offrir une évaluation plus complète de l'impact environnemental d'un produit. En particulier, les aspects sociétaux sont désormais pris en compte, afin d'obtenir une compréhension globale de l'impact des produits au-delà des considérations écologiques.
Plusieurs précisions ont été faites sur les indicateurs environnementaux, notamment :
- L'intégration d'indicateurs sur les microplastiques, qui sont également en cours d'intégration dans le PEFCR Apparel & Footwear
- Informations sur l'impact de la fin de vie des textiles exportés hors d'Europe
- Révision des évaluations de la toxicité dans le cadre de l'ACV
- Introduction d'un multiplicateur de durabilité , qui valorise les produits présentant une durabilité physique et une réparabilité accrues.
En outre, le fait de récompenser les marques pour la transparence de leur chaîne d'approvisionnement jouera un rôle essentiel dans l'évaluation de la durabilité émotionnelle. Les marques qui s'alignent déjà sur l'article 13 de la loi AGEC sont bien placées pour bénéficier de cette approche, car elles ont déjà commencé à travailler sur la traçabilité de leurs produits.
Quelle sont les prochaines étapes ?
Après ce premier pas important pour la promotion de la transparence au sein de l'industrie, les prochaines étapes s'avèrent cruciales pour consolider et développer ces efforts. La prochaine phase comprend notamment une consultation approfondie et des tests en conditions réelles sur les produits, un processus qui devrait s'étendre jusqu'à la fin du mois de mars 2024.
Ces consultations permettront de recueillir des retours sur la méthodologie et les critères établis pour l'affichage environnemental, afin de s'assurer qu'ils reflètent correctement les complexités et les nuances de l'impact environnemental de l'industrie de la mode.
Les tests de produits en situation réelle fourniront des indications précieuses sur l'application pratique et l'efficacité des cadres d'étiquetage environnemental. Nous attendons une présentation du système complet pour la fin du mois d'avril.
Par ailleurs, l'application du cadre réglementaire de l'affichage environnemental est prévue pour 2025.
Comment se préparer ?
Dans ce contexte en pleine évolution, il est impératif que les marques de mode s'adaptent. La première étape de la mise en place de cet Ecoscore consiste à assurer la transparence sur l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement grâce à la traçabilité.
Grâce à notre solution SaaS, nous aidons les marques de mode à se préparer à ce changement législatif en facilitant la connaissance de leur chaîne d'approvisionnement et la mesure de leur impact. De plus, nous offrons aux marques les outils nécessaires pour communiquer de manière transparente leurs efforts aux consommateurs, nourrissant ainsi leur confiance et leur fidélité.
Nous sommes également déjà très engagés dans la réalisation d'ACV complètes, en nous appuyant sur les 16 critères d'impact définis par le cadre PEF. Cette approche structurée nous permet d'analyser avec précision l'empreinte environnementale de chaque produit.
Alors que les dernières mises à jour nécessaires à l'obtention d'un score concluant sont attendues, nous sommes bien équipés pour guider les marques tout au long de la phase préparatoire à l'introduction de ce dispositif d'affichage. Notre expertise nous permet d'aider les acteurs du secteur à rassembler la multitude de données nécessaires à la réalisation d'ACV approfondies, garantissant la précision et la fiabilité de l'évaluation de leur impact.
Les changements dans l'industrie de la mode sont, surtout pour la France, très importants. Ils représenteront certainement une obligation, mais se préparer dès maintenant signifie saisir l'opportunité d'en faire un avantage concurrentiel. Que vous faut-il de plus pour entamer dès maintenant votre démarche de traçabilité et d'analyse d'impact ?
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